Le film questionne les institutions et ouvre la voie à un futur où les enfants peuvent être écoutés, respectés et protégés à condition que les adultes d’aujourd’hui acceptent de remettre en question leur propres éducation et conditionnements.
Avec un récit incarné par la réalisatrice elle-même, Ré-inventer l’enfance est une œuvre profondément engagée, appelant à un sauvetage collectif et à une transformation radicale des dynamiques éducatives et familiales.
Entre colère, espoir et résilience, ce film donne une voix à celles et ceux que la société a trop souvent laissé.es dans l’ombre et met en lumière les droits des enfants, encore bafoués à ce jour en France.
Inclus dans le package Réinventer l'enfance
- Le long-métrage d'1h50
- Les 10 interviews intégrales d'expert.e.s du sujet
- Les 12 interviews intégrales des témoignant.e.s
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À propos du documentaire
Réinventer l’enfance est un appel à une une prise de conscience collective et une invitation à l’action pour repenser fondamentalement notre rapport à l’enfance.
La réalisatrice met en lumière l’ampleur des violences subies par les enfants d’hier et d’aujourd’hui, qu’elles soient physiques, psychologiques, verbales ou sexuelles. Porté par des témoignages bouleversants de victimes et des analyses d’expert.e.s spécialisé.es sur le sujet depuis des années, le documentaire démontre comment ces violences façonnent des existences entières.
Le film dénonce le silence et le déni collectif, exposant les racines historiques et culturelles d’un système qui banalise et perpétue la domination adulte. Par le prisme des récits personnels et des lectures de ses compte-rendus judiciaires, la réalisatrice examine les conséquences de ces violences sur la construction identitaire, l’estime de soi et la vie relationnelle mais aussi les solutions possibles pour rompre le cycle des violences et bâtir une culture du respect et de la protection.
• 160 000 enfants victimes de violences sexuelles par an.
Et seulement 1 000 à 2 000 condamnations par an seraient prononcées selon les chiffres du Ministère de la Justice.
• 1 enfant meurt tous les 5 jours sous le coups de ses parents
Pour les pères, aucune différence.
• 84% des parents déclarent utiliser au moins une violence éducative par semaine
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« Comprendre la domination adulte et les violences faites aux enfants comme un tout »
Dans un monde où les violences faites aux enfants demeurent un tabou profondément enraciné, Réinventer l’enfance explore, avec une approche politique et intime, les mécanismes de domination adulte et les traumatismes systémiques qui marquent les vies des enfants d’hier et d’aujourd’hui. Un film chorale, entre colère, espoir et résilience, qui invite chacun.e à repenser son histoire et à transformer les dynamiques sociétales, éducatives et familiales en faveur d’une enfance respectée.
- Un format long-métrage - 1h50
- Des interviews intégrales avec tous.tes les expert.e.s et témoignant.e.s
- Sortie janvier 2024
À propos de Mon capital
« Mon Capital » expose les inégalités économiques systémiques auxquelles les femmes sont confrontées tout au long de leur vie. En explorant trois thèmes fondamentaux – la famille nucléaire, les normes étatiques et l’économie genrée – le film révèle comment ces structures participent à l’appauvrissement des femmes, tout en les privant de leur capital financier et de leur autonomie.
Ce documentaire s’engage à déconstruire les mécanismes patriarcaux qui enferment les femmes dans la dépendance, tout en offrant une voix à celles qui luttent pour leur émancipation.
Il est temps d’intégrer le combat pour le capital des femmes au cœur des luttes féministes et de favoriser la prise en main des questions financières par les femmes. Parce que, oui, l’argent est encore une question de genre. Et parce que l’égalité ne pourra jamais être complète tant que les femmes n’auront pas les moyens de leur autonomie.
État des lieux en France
La vie des femmes est jalonnée de situations qui les appauvrissent, là où les hommes, eux, continuent de s’enrichir :
- Après un divorce, le niveau de vie des femmes chute de 22 %, contre seulement 3 % pour les hommes.
- Cinq ans après la naissance d’un enfant, les revenus salariaux des femmes sont en moyenne inférieurs de 25 % à ceux qu’ils auraient été sans enfant. Pour les pères, aucune différence.
- 85 % des familles monoparentales sont dirigées par des femmes.
- Les femmes assurent 72 % du travail domestique et consacrent deux fois plus de temps que les hommes aux tâches ménagères.
Ces inégalités structurelles ont des conséquences irréversibles.Elles limitent les choix de vie, freinent les carrières et empêchent les femmes de construire un capital propre, essentiel pour leur indépendance à long terme, notamment à l’âge de la retraite. L’indépendance financière, pourtant, est une source fondamentale de liberté et d’égalité.
Les témoins
Le film documentaire laisse la parole à un grand nombre de victimes de violences physiques, psychologiques, affectives, sexuelles pour révéler l’aspect systémique de la violence qui s’exerce sur les enfants, comme un continuum.
Les expert.e.s
Arnaud Gallais
Lolita Rivé
Lyes Louffok
Sokhna Fall
Gabrielle Richard
Mai Lan Chapiron
Claire Bourdille
Marion Cuerq
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Mot de la réalisatrice
En 2020, quelques mois après avoir accouché de mon premier enfant, je suis transpercée des souvenirs traumatiques d’années de viol que j’ai subi pendant ma toute petite enfance. Ma mère m’informe qu’elle détient les documents de la procédure intentée devant la police à l’encontre de mon grand-père, auteur des actes de violence.
Je prends connaissance de ces documents pour la première fois et me retrouve en état de choc face aux commentaires sexualisant des policiers et du pédopsychiatre. Ils diront de moi que je suis « une jolie petite fille, sans aucune inhibition », qu’ils me trouve « séductrice », et j’en passe. Nous sommes alors en 2001 et j’ai 6 ans. Alors, ils délibéreront en deux pages que je mens.
En commençant à parler de ces documents sur les réseaux sociaux puis de l’ampleur des violences à l’encontre des enfants, alors les centaines de témoignages affluent. Des « moi aussi », d’enfants incestés, battus, humiliés, rejetés, négligés, des mères désenfantées. Dans la rue, à la plage, partout, je vois des enfants se faire violenter, traités comme des objets. Je comprends le sujet des violences faites aux enfants comme la base de toutes les dominations, son “berceau”comme l’exprime Dorothée Dussy.
Je me demande alors, pourquoi si peu de médiatisation autour de ces violences ? Pourquoi personne ne décompte l’enfant qui meurent sous les coups de ses parents tous les cinq jours ?
Parce que travailler sur l’enfance, c’est faire face à la notre. Parce que nous sommes tous et toutes victimes d’une éducation (école, famille élargie, culture…) violente et que l’on ne se rend même pas compte de l’envergure du problème, car en réalité on ne connait rien de différent.
En fermant les yeux nous faisons partie du problème. La violence est partout, ancrée dans nos corps meurtris, et si nous n’en prenons pas conscience, nous participons à sa réplication.
Alors comment couper le cercle de la violence ?
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