En 2021, je participe comme beaucoup de féministes, aux manifestations pour l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires.
Les associations féministes et LGBTQIA+ demandent à ce moment là des modifications dans le texte de la loi bioéthique qui comportent des soucis d’inclusion notamment pour les personnes transgenres.
Aujourd’hui je découvre une myriade d’enjeux supplémentaires.
La médecine permet de mieux en mieux de répondre au désir d’enfant et c’est merveilleux. Pourtant, le parcours de Procréation Médicalement Assistée reste une épreuve pour de nombreuses personnes.
Maladie, deuil, temps long, impact sur le quotidien, examens invasifs et douloureux… C’est un coût physique et psychologique pour de nombreuses femmes qui se sentent souvent, au mieux mal accompagnées et au pire, infantilisées et culpabilisées.
Comme régulièrement en santé reproductive, il y a un gros manque d’accès à l’information, une problématique de dépossession du corps et, sans surprise : un manque de moyens insupportable…
Inclus dans le package PMA pour toustes
- Les 4 épisodes de la série de 30 minutes
- Les 6 interviews intégrales d'expert.e.s du sujet
- Les 12 interviews intégrales des témoignant.e.s
- Accès à notre newsletter mensuelle
- Accès aux Grands Entretiens
À propos du documentaire
Se posent aussi des questions bien spécifiques à ce type d’acte médical comme la pénurie de gamètes, les inégalités de traitement, des flous juridiques, l’hypocrisie d’une politique nataliste mais pas sociale, ainsi que de nombreuses questions éthiques comme celle de l’anonymat du don de sperme ou d’ovocytes.
Trois ans après la dernière loi en date sur le sujet, nous vous proposons de faire le bilan de ce qui a évolué, et du chemin encore à parcourir. Avec des professionnels de santé, des expert.es du sujet, mais aussi et surtout, des hommes et des femmes qui ont vécu ou qui se lancent dans ce parcours long et douloureux, incertain, unique à chaque famille mais qui partagent un point commun : Toustes sont animé.es par le même espoir.
À quoi s’attendre aujourd’hui en France lorsque l’on désire plus que tout, ce que la vie ne peut nous donner naturellement : un enfant ?
Que reste t- il à exiger de nos institutions pour que la PMA soit, véritablement, enfin, pour toustes ?
• Episode 1 - Sans ligne d'arrivée
La médécine répond de mieux en mieux au désir d’enfant. La pma reste un parcours du combattant tant il y a de facteurs à prendre un compte. Diagnostiques difficiles, nombreux rendez-vous avec différents spécialistes, rapports programmés, examens invasifs, traitements hormonaux, prises de sang régulières il faut faire le deuil de la simplicité et prendre son mal en patience : c’est un marathon sans ligne d’arrivée. Comme souvent en médecine reproductive, les femmes rapportent aussi un manque d’information, et une dépossession du corps
Nous avons échangé avec des personnes qui se lancent ou ont vécu ce parcours long et parfois difficile. Elles nous partagent leur vécu, éclairé par l’expertise du docteur Kolanska, gynécologe spécialisée en PMA, et du professeur Eustache, directrice de CECOS.
• Episode 2 - A minima un grand flou
L’ouverture à la PMA pour les couples de femmes s’inscrit dans une longues histoire française de l’homophobie. C’est dans les sillages de la Manif pour tous, que les femmes ont finalement obtenu ce droit en 2021. Mais cette loi n’est pas parfaite, elle impose aux couples de femmes la signature d’une Reconnaissances Conjointe Anticipée, véritable lesbophobie administrative dans l’établissement légal du lien de filiation.
Par ailleurs, la loi de 2021 ne protège pas les droits des personnes trans dont les parcours spécifiques n’ont pas été pris en compte au moment de la rédaction de la loi.
Beaucoup demeurent exclues de l’accès à la PMA.
On évoque aussi dans cet épisode les inégalités d’accessibilité pour les personnes racisées, pour qui les délais d’attente sont considérablement rallongé, et pour les personnes célibataires. On y comprend aussi les problématiques liées aux CECOS et à l’anonymat du don.
• Episode 3 - Pas seul.e
Dans ce type de parcours éprouvant, il ne faut pas sous-estimer l’importance de l’entourage. Les couples et les personnes ont besoin de soutien, car les parcours en PMA sont malheureusement bien trop souvent accompagnés de nombreux deuils. Éviter les questions intrusives, déplacées, être en soutien. Le personnel soignant a aussi un rôle : proposer un accompagnement psychologique, ne pas être dans le jugement… et quelle place laissée au partenaire ? Tout ceci est politique.
• Episode 4 - Faire mieux
Dans cet épisode nous nous attaquons directement à l’hypocrisie de l’Etat qui nous demande un “réarmement démographique” sans mettre d’avantage de moyens dans l’hopital public, dans les politiques environnementales ou sociales qui permettraient d’accompagner les couples infertiles ou les couples qui ont besoin d’un accompagnement (congé parental, système de garde, aides financières etc.)
La loi bioéthique n’a pas été anticipée, l’état ne fait pas son travail. Nous explorons avec nos intervenant.es tous les axes d’amélioration pour “faire mieux” : ropa, GPA, garantir et protégéer l’autonomie des corps de toustes : “y en a marre que de vieux monsieurs décident à la place des concerné.es”
Acheter le film à l'unité
« Cette loi de 2021 c’est une grande avancée symbolique et anthropologique parce qu’elle consacre et elle légitime le fait qu’on peut faire un enfant, sans l’autorisation d’un homme.» Judith Duportail
- Une série de 4 épisodes - 2h
- Des interviews intégrales avec tous.tes les expert.e.s et témoignant.e.s
- Sortie juin 2024
À propos de Mon capital
« Mon Capital » expose les inégalités économiques systémiques auxquelles les femmes sont confrontées tout au long de leur vie. En explorant trois thèmes fondamentaux – la famille nucléaire, les normes étatiques et l’économie genrée – le film révèle comment ces structures participent à l’appauvrissement des femmes, tout en les privant de leur capital financier et de leur autonomie.
Ce documentaire s’engage à déconstruire les mécanismes patriarcaux qui enferment les femmes dans la dépendance, tout en offrant une voix à celles qui luttent pour leur émancipation.
Il est temps d’intégrer le combat pour le capital des femmes au cœur des luttes féministes et de favoriser la prise en main des questions financières par les femmes. Parce que, oui, l’argent est encore une question de genre. Et parce que l’égalité ne pourra jamais être complète tant que les femmes n’auront pas les moyens de leur autonomie.
État des lieux en France
La vie des femmes est jalonnée de situations qui les appauvrissent, là où les hommes, eux, continuent de s’enrichir :
- Après un divorce, le niveau de vie des femmes chute de 22 %, contre seulement 3 % pour les hommes.
- Cinq ans après la naissance d’un enfant, les revenus salariaux des femmes sont en moyenne inférieurs de 25 % à ceux qu’ils auraient été sans enfant. Pour les pères, aucune différence.
- 85 % des familles monoparentales sont dirigées par des femmes.
- Les femmes assurent 72 % du travail domestique et consacrent deux fois plus de temps que les hommes aux tâches ménagères.
Ces inégalités structurelles ont des conséquences irréversibles.Elles limitent les choix de vie, freinent les carrières et empêchent les femmes de construire un capital propre, essentiel pour leur indépendance à long terme, notamment à l’âge de la retraite. L’indépendance financière, pourtant, est une source fondamentale de liberté et d’égalité.
Les témoins
La série laisse la parole aux parents à différentes étapes de leur parcours PMA. Vous retrouverez leur interview intégrale dans le package complet.
Les expert.e.s
Dr. Kamila Kolanska
Judith Duportail
Pr Florence Eustache
Tal Madesta
Aline Laurent-Mayard
Achetez le film à l'unité ou abonnez-vous à l'année
Mot de la réalisatrice
En tant que féministes, nous nous devons de continuer de nous battre pour exiger des moyens pour faire appliquer la loi, que l’Etat investisse financièrement pour rendre réellement accessible à toustes la Procréation Médicalement Assistée.
Nous devons continuer d’exiger que toutes les femmes et minorités de genre puissent réaliser leur rêve de parentalité comme elles l’entendent, en faisant des choix libres et éclairés.
En tant que féministes nous devons nous battre pour défendre l’autonomie du corps et les droits reproductifs de toustes. Etant donnée la situation politique mondiale, nous devons être particulièrement attentives à la défense des droits des personnes trans qui sont régulièrement attaquées par les gouvernements fascistes en Hongrie, aux Etat-Unis, en Italie…
Nous le savons, les fascistes s’attaquent aux trans, aux gays et lesbiennes, et enfin… aux femmes.
Pourquoi nous avons besoin de vous ?
Nous croyons que l’indépendance éditoriale est essentielle à la création d’un média véritablement libre. C’est pourquoi nous proposons une alternative économique : en nous soutenant par le biais de pré-achats de documentaires, d’achats VOD ou de contributions, vous devenez acteurices de ce mouvement. Vous devenez la force qui permet à on.suzane de continuer à produire des récits vrais, audacieux et percutants.
S'engager à nos côtés
c’est participer activement à la production de contenus qui font bouger les lignes.
Défendre la liberté d'expression
en donnant une tribune à des sujets nécessaires mais trop souvent censurés.
Soutenir notre travail et notre équipe
en participant à l’écriture d’une nouvelle vision, plus éclairée et contribuez à réinventer la société de demain.
